[…] Son passé est encensé par la jeunesse, mais les pages des années 80, qu’il a passées à pourrir sa carrière pour montrer à Geffen qu’il était libre quoiqu’il lui en coûte, sont trop facilement mises de côté. Peut être que l’attitude de ce héros dont on sélectionne les actes de bravoure résonne peu aujourd’hui chez tant de jeunes groupes habitués à la compromission des pubs pour banque et autres tremplins débiles. Ceux-là même qui découvrent enfin Young alors qu’ils parlent de lui-même à l’imparfait. Et ceux-là même qui n’ont jamais su que Neil allait toujours de l’avant (cf le disque “Trans”, son chef d’œuvre qu’on lui a tant reproché). « Landing on water » sera donc la démonstration que Neil maîtrise l’euphémisme à merveille. Car plutôt qu’un amerrissage d’urgence, c’est d’un crash en plein vol don’t il s’agit. Est-ce du second degré inspire ? Le plus dingue dans cette histoire, c’est que sur le paquebot de Neil il y aura des survivants au naufrage comme le très justement synthétique Hippie dream, Touch the night… ou le bien nommé I got a problem, qui tente même la synthèse des âges, celle d’un tout jeune quadra qui ne veut ni oublier, ni se reposer, sur son héritage rock. Et au passage, notre hôte découvrira à ses bénéfices que le fan de rock est con. […]
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